Il les a «assurés de la confiance qu'il accorde à la Justice et aux magistrats français» poursuit le communiqué de l'Elysée.Le message est visiblement passé. Le secrétaire général du syndicat de l'USM , Laurent Bedouet confirme : le chef de l'Etat «nous a assuré du respect et de la confiance qu'il a dans la justice. Il s'est inquiété du malaise des magistrats, c'est pour cela qu'il nous a reçu».
«Nous attendons un apaisement dans les paroles et les actes»
«Il a cherché aussi à calmer les choses et nous en sommes satisfaits mais nous attendons la suite et la façon dont Rachida Dati se comportera. Nous attendons un apaisement dans les paroles et les actes» de la garde des Sceaux, a conclu le dirigeant de l'USM.
Les deux principaux syndicats, l'USM et le Syndicat de la magistrature (SM, gauche), avaient fait part de leur «insatisfaction totale» vendredi soir, à l'issue d'une rencontre qualifiée de «dialogue de sourds» avec Rachida Dati, à laquelle les organisations syndicales reprochent de porter atteinte à l'indépendance de la magistrature et de mener une politique «tout sécuritaire» et «tout carcéral».
Le communiqué de l'Elysée précise que c'est «en présence du garde des Sceaux, que le président de la République a confirmé son attachement à la poursuite de la modernisation du système judiciaire français et s'est entretenu avec les participants sur les moyens consacrés à la justice, en rappelant l'effort consenti pour les budgets 2008 et 2009.»
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a «répondu favorablement à l'invitation qui lui était faite de se rendre en 2009 au Congrès de l'USM», conclut le texte. L'absence de Rachida Dati au Congrès 2008 de ce syndicat, début octobre, avait été très critiquée dans ses rangs.
